jeudi 29 mai 2014

Tanzanie du 27 avril au 2 mai

Sortir de cette ville en vélo, n'est pas des plus agréable, le nombre de camions et de cars est impressionnant. Je vous laisse imaginer, le bruit, la pollution, le danger et à cela vous ajoutez les montées. Nous empruntons la nationale qui mène à Dodoma la capitale du Pays et qui relie la Tanzanie à la Zambie. Mais ce n'est pas grave, nous sommes sur la route et très contents. Nous partons en direction de Morogoro puis du parc Mikumi. Très vite, la campagne nous émerveille, tout est très vert, ce qui pour nous est un grand changement après le Maroc, la Mauritanie et le Sénégal. Par contre, la densité de circulation est toujours la même jusqu'à Morogoro, ce qui est aussi très fatiguant. C'est même la première fois que nous avons autant de "soucis" avec nos amis à 4 roues et plus, la première fois où sur nos 2 roues on se sent "petit", un peu comme la mouche que l'on chasse du dos de la  main !!


Nous croisons parfois de très beaux toits en chaume

Sur la route nous dormons à deux reprises avec des religieux. Ici, il y a beaucoup de religions chrétiennes différentes, les catholiques, les luthériens, les orthodoxes et peut-être d'autres encore. Ma connaissance sur le sujet est bien pauvre, cela me pose plein de questions auxquelles il est difficile de répondre vu le problème de communication avec les habitants. Dommage, mais je garde cette réflexion pour plus tard. Par contre, à chaque fois, les gens sont d'une gentillesse incroyable, ils nous préparent à manger. Ils ont une foi énorme. Dans l'église (sans murs) de Viguawaza on participera à des prières et des chants. Un peu impressionnant, c'est comme si les personnes rentraient en transe en répétant des phrases incompréhensibles pour nous... 

Sœur Marie Agnès avec sa fille et sa sœur

Une autre fois, nous nous arrêtons dans un village et nous demandons comme d'habitude un endroit pour dormir. Une femme nous invite chez elle, super. Mais première épreuve, sa maison est sur la colline et pour y grimper, pas de route vous pensez bien, mais pas non plus de piste à proprement parler. Juste le passage que  l'eau a creusé lorsqu'elle dévale la pente. Avec les vélos, c'est vraiment pas facile, nous arrivons après une bonne suée. La maison est toute petite, mais bon, on ne s'arrête pas à ça et puis la vue est magnifique, nous sommes loin de la route et ça c'est plutôt une bonne nouvelle. La gentille propriétaire dont j'ai oublié le prénom veut nous laisser sa chambre, nous refusons. Elle nous donnera celle de sa fille qui du coup ira dormir ailleurs !! Nous sommes gênés mais pour eux "acouna matata ", pas de problème. Avec Jm nous achetons des tomates, des oignons et du pain. Je fais une salade de tomates. La douche, c'est avec de l'eau trouble, mais bon il fait nuit on n'y voit rien et c'est tant mieux, car c'est aussi dehors juste derrière la maison, sans rien pour se cacher, juste là comme ça !! Même Zoé ne s'offusque pas de ces conditions, se laver après une journée de vélo est toujours un vrai bonheur pour nous, alors le reste... !!! Nous mangeons tous ensemble à la lueur de la lampe frontale. Nous sommes bien fatigués, mais la nuit ne sera pas réparatrice du tout, en plus de l'odeur de pipi, de la poule qui est attachée dans la pièce, des moustiques nous avons la visite dans la nuit d'un rat, oui oui, un rat qui nous grignotera notre pain et qui finira même par passer sous la moustiquaire et se retrouver avec nous dans le lit... quelle horreur, rien qu'en écrivant j'ai encore des frissons dans le dos !!! Il est 3 heures du matin, la nuit est finie !!!

Nous testons aussi les guest house, sorte de petit hôtel à prix modique. Il y en a de toutes sortes, plus ou moins confortable, propre, calme... Pour une nuit il faut compter entre 5 000 tsh et 15000 tsh soit entre 2,5 et 7,5 €. Le prix ne garantit pas toujours la qualité. Pour faire notre choix nous en visitons souvent plusieurs, quand cela est possible bien sûr  !!
Nous faisons ce choix pour plusieurs raisons, éviter les rats dans le lit c'est sûr mais aussi parce qu'ici c'est la fin de la saison des pluies. Les averses sont encore régulières, et ici quand il pleut le bivouac se transformerait vite en galère pour tout faire sécher... Nous avons aussi constaté que les maisons à la campagne sont vraiment toutes petites, ce ne sont que une ou deux pièces en terre avec un toit en tôle, un abri pour dormir. Nous ne nous sentons pas d'envahir l'espace de la population qui veut toujours bien faire. Et être dans une famille demande beaucoup d'adaptabilité, de souplesse, ce qui est fatigant surtout que nous devons faire un effort supplémentaire pour la communication. Il est bon donc de se retrouver parfois que nous quatre.



Un soir, nous avons eu la chance de voir voler autour de nous des lucioles. C'était la première fois pour les enfants et pour Jm et moi cela nous a replongé 12 ans en arrière (déjà !!) avec notre voyage en Guyane. Regarder ces petites bêtes voler dans la nuit, me fait plonger de suite dans un monde féerique voire fantastique !! un vrai bonheur.

Nous arrivons à Morogoro le 30 avril. Nous ne sommes plus qu'à 2 jours du parc tant attendu enfin, surtout les animaux !!
Après Morogoro la circulation est moins dense mais toujours importante. La route est bonne, ce qui est déjà beaucoup, nous avons une bande pour rouler sur le côté. Lorsque nous arrivons à Doma pour manger le midi, nous pensons continuer la route encore un peu pour se rapprocher du parc, jusqu'au prochain village. Nous remontons sur nos vélos, mais seulement quelques kilomètres plus loin, nous découvrons que nous sommes à l'entrée du parc Mikumi. Que faire ? il est environ 15 h !! trop tard pour faire les 50 km dans l'après midi, nous faisons demi tour pour revenir à Doma afin de trouver où dormir.

Dans cette petite ville, pas de guest house, nous demandons à des jeunes. L'un d'entre eux, Mohammed, nous accueille dans une ancienne boutique qui sert de chambre à ses enfants. Derrière chez lui, deux énormes Baobab magnifiques et pour une fois couvert de feuilles (ceux que nous avions vu au Sénégal en étaient totalement dépourvus).


Depuis notre arrivée, nous  n'avons pas vu de puits et pourtant les maisons n'ont pas l'eau courante. Nous ne croisons pourtant pas de femmes avec d'énormes bassines sur la tête. Comment se passe donc l'approvisionnement en eau ici ?
Mohammed nous amène donc à quelques mètres des maisons dans la savane où se trouve une pompe manuelle. Les femmes viennent pomper et remplir leurs seaux et bidons, et les ramène chez elles soit sur la tête soit sur un vélo auquel les bidons sont judicieusement attachés.
Au Sénégal, les femmes vont au puits souvent avec leur propre corde, pour puiser et ramènent l'eau sur leur tête dans de grosses bassines très lourdes.
Lorsque nous arrivons chez quelqu'un, nous n'aimons pas utiliser leur eau sans savoir si c'est un problème ou non pour s'approvisionner. Faire le plein d'eau est une tâche difficile souvent réservée aux femmes. Nous arrivons à 4, alors en général, nous allons nous-mêmes au puis pour puiser, ce qui fait toujours beaucoup rire les femmes. Elles sont étonnées que des blancs puissent faire ça !




Nous avons maintenant de quoi nous doucher, c'est que à 4 !!! nous utilisons environs un seau pour deux, sans compter le lavage des cheveux longs !!!
D'après vous, combien  utilisez-vous de seaux sous la douche ???

Après avoir avalé du vermicelle nous nous couchons, nous sommes en bordure de route, et la nuit sera courte accompagnée cette fois-ci de petites souris !!! Mais bon, demain nous traversons le parc....!!!

1 commentaire:

  1. super, moi je ne pourrai pas dormir n'importe ou, bon courage, gros gros bisous;

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