Le
train jusqu'à Mazabuka
Mercredi 30 juillet 2014,
nous nous levons tôt car nous voulons dire au revoir à tout le
monde. Cela ne fait que deux semaines et demie que nous sommes avec
eux mais c'est vraiment comme si nous étions en famille. Ils ont
tous été super adorables avec nous. Les au-revoir sont assez
difficiles, ce n'est pas simple de créer des liens si forts et de
partir sans savoir si nous nous reverrons un jour.
Nos amis, notre famille
en France nous manque aussi terriblement, mais ils sont toujours là
et nous savons que nous allons les revoir. Ici la sensation est
vraiment étrange, car nous partons sans à priori avoir la chance de
revoir ces personnes un jour...
Mais c'est le lot de tout
voyageur nomade. Nous devons retourner à Livingstone pour prendre le
train qui nous amènera à Mazabuka, pour un retour chez Paola,
Johan, Giovanni et Luke.
Quand le train arrive il
fait nuit et il y a beaucoup de monde. Sur le quai une grille empêche
l'accès au quai, lorsque les portes s'ouvrent c'est un peu la
bousculade, tout le monde voulant trouver une place avant les autres
et aussi avoir suffisamment de place pour installer ses affaires.
Nous arrivons à trouver
une place pour tout notre bazar. Le train se remplit très vite. Les
wagons sont corrects, il ne manque que certaines vitres, la nuit
risque d'être fraîche !!
Après notre départ, un
suisse arrive et nous explique que le staff du train voudrait que
nous venions nous installer dans leur wagon, quasi vide. Ils seraient
plus rassurés !!
C'est souvent que nous
sommes confrontés à se dilemme, nous sommes blancs et à priori
cela ouvre des droits que les noirs n'ont pas, sauf certains !!!
Cela nous place toujours dans une situation délicate. Nous n'avons
pas envie d'avoir un traitement de faveur juste parce que nous sommes
blancs, comme nous aimerions d'ailleurs, ne pas payer plus cher les
choses avec certains commerçants juste en fonction de la couleur de
notre peau !!!
Et d'un autre côté nous
apprécions le côté bienveillant qu'ils ont souvent envers nous,
même si parfois nous le trouvons excessif. Ils ont souvent très
peur et veulent nous protéger, alors que nous ne nous sentons jamais
en danger, c'est drôle non ?
Bref, pour notre soi-disant sécurité, les contrôleurs souhaitent que nous venions dans
leur wagon. Nous hésitons un peu puis décidons d'y aller,
déménagement de tout notre bazar !!!
Nous avons la possibilité
de prendre une banquette par personne ce qui permet aux enfants de
dormir bien emmitouflés dans leur sac de couchage.
Dans le train, la vie est
intense, bon nombre de vendeurs (biscuits, savons, casseroles,
chaussettes, gants, boissons et même médicaments!!) arrivent à se
frayer un chemin à travers les wagons, je me demande encore comme
ils font tellement le taux de remplissage est élevé !!
Nous faisons plus
connaissance avec Redo le Suisse, il a lui même fait un tour du
monde en 1991 avec sa femme. Notre présence lui rappelle de bons
souvenirs. Nous lui offrons un gobelet du festival à vélo du CCI,
où nous allons chaque année.
Au petit matin, à Monze,
beaucoup de personnes montent, le train est plus que plein. Les
personnes sont autorisées à rester dans le wagon du personnel. Les
gens dans le train sont vraiment sympas et nous arrivons à passer de
bons petits moments malgré parfois la barrière de la langue.
Mais nous sommes bien
contents d'arriver enfin à Mazabuka. Rédo va récupérer nos vélos
pour nous, je crois qu'il est trop content de toucher un vélo,
nostalgie !!
Nous sommes sur le quai
et tout le monde nous regarde remettre les sacoches sur nos vélos. Nous
faisons ça d'ailleurs en un temps record. Quand le train repart nous
échangeons de grands saluts avec les passagers, une grande famille
en sorte !!!
Impossible de faire une photo nette, le train bouge trop !!! |
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