dimanche 29 mars 2015

KENYA : Le pays qui s'invite sur notre route

En route pour Nairobi.

Le passage de la frontière, le lundi 6 octobre 2014, se fait sans aucun souci, juste des documents à remplir, un peu long mais rien de méchant. Nos premiers tours de roue dans ce nouveau pays sont accompagnés par le Kilimandjaro, nous sommes vraiment très près de ce montre sacré, quel bonheur.
La route est toute droite et plate, on ne peut pas se tromper, une seule route existe pour rejoindre Imali la première « ville » sur notre route. Nous sommes en plein pays Massaï. Les paysages sont désertiques, nous apercevons des impalas, des girafes, un peu plus loin ce seront des zèbres. C'est toujours aussi magique que de croiser ces animaux sauvages dans leur environnement, on ne s'en lasse pas. Une belle récompense pour nous.


Nous apercevons le sommet du Kilimandjaro !





Un soir nous nous arrêtons dans un petit village massaï très sale, il y a des plastiques partout, un vrai champ. C'est d'ailleurs une différence avec la Tanzanie, le Kenya nous paraît sur ces premiers kilomètres très sale ! Nous dormons dans une sorte de cabanon recouvert de briques de lait dépliées !!! Au petit matin, la roue avant du pino est à plat. Jm répare mais il constate que le pneu est vraiment en piteux état.


Des champs de plastique... trop fréquent malheureusement

Quelques kilomètres plus tard, nous nous arrêtons devant une grande cheminée en béton. C'est une carrière qui extrait les cailloux de la montagne. Au moment de repartir nous voyons que le pneu a changé de forme, une grosse bosse a fait son apparition. Nous nous renseignons pour trouver un nouveau pneu mais impossible, nous sommes au milieu de nulle part, ce village n’existe que parce que la carrière est arrivée ici. La prochaine ville Imali est encore à environ 40 km !!
Nous repartons, mais seulement quelque centaines de mètres plus loin, le pneu éclate !!!

Il fait super méga chaud, il n'y a rien autour de nous, sauf quelques passants. Un homme à moto s'empresse de vouloir nous aider, mais surtout de vouloir nous arnaquer en profitant de la situation et peut-être en pensant que nous étions désespérés !!! Loin s'en faut, ces quelques mois à vadrouiller ont bien fait leur travail sur notre mental et sur notre clairvoyance. Bref, Jm montera dans une voiture pour une poignée de kwacha et rejoindra Imali où le conducteur très sympa l'aidera à trouver le magasin qu'il faut... Jm trouve un seul pneu à la bonne dimension, c'est un pneu de VTT !!! pas super mais avons-nous le choix ?

Pendant ce temps, avec les enfants nous attendons sur le bord de la route, à l'abri du seul arbre du coin, merci à lui. C'est un peu stressant et surtout long. Un bon moyen de mettre en pratique la théorie du lâcher prise, de la confiance...



Quand je remonte sur le vélo pour faire les 35 à 40 km qui nous restent jusqu'à Imali, j'ai l'impression que mon vélo pèse 30 kg de plus, tellement ce pneu tire sur la route, c'est l'horreur, mon moral en prend un coup, moi qui a déjà un vélo très lourd... Il est tard, il fait presque nuit lorsque nous arrivons à l'intersection de la route Monbassa/Nairobi, nous apercevons un camp de chinois, nos merveilleux souvenirs remontent. Nous sommes gentiment accueillis par un jeune, génial, mais peu après un autre arrive et le ton monte, il n'est pas d'accord !

Nous allons donc dans une guest house non très loin à Imali.

A partir de là, tout change pour la route. Nous sommes sur un grand axe, il y a beaucoup, beaucoup de circulation, beaucoup de camions... De plus, la route monte, il nous faudra 3h pour franchir une de ces montées, juste à côté des camions qui doivent être en première. Il n'y a pas de bas côté, nous sommes donc sur la route obligeant cette fille de camion à s'écarter. Même l'herbe du bord de route est noire sous l'effet de la pollution, je n'ose pas imaginer ce que nous respirons. Pour une fois, j'aimerai bien faire comme les chinois !


C'est dur, le bruit, la pollution, les montées, la chaleur.... on hésite à en franchir encore une, puis on y va malgré Zoé qui rouspète. Nous serons bien récompensés en étant accueilli chez Filoména, une petite dame âgée au grand cœur, vivant seule dans une maison « moderne » et simple, avec une superbe vue. Elle a donné une partie de son terrain pour construire une petite église en terre pour les gens des alentours. Nous ne parlons pas la même langue, mais ses yeux qui pétillent et son cœur grand ouvert suffisent pour se comprendre. Nous faisons aussi la connaissance d'une de ses amies, Nancy qui a vécu au Congo et parle donc français. Nous passerons une douce soirée avec ces deux femmes, à cuisiner ce que chacun a et à tout partager.



Filoména, je vous aime

Avant de repartir le lendemain matin, nous visitons le Cottage dont Nancy est responsable. Le site est vraiment joli, avec quelques animaux, une belle vue. Les chambres hors budget pour nous sont très chic et propres. Une piscine est en cours de réparation... Nous discutons un moment dans le grand salon avec Nancy sur notre voyage... Quand nous lui disons que nous n'avons pas encore de contacte pour Nairobi, elle appelle une amie d'enfance qui peut nous accueillir pour quelques jours, super. Ainsi, elle nous retire une bonne épine du pied, car arriver dans une capitale est toujours un peu stressant lorsque nous ne connaissons personne. Merci Nancy !

L'équipe de Nancy (sur la droite)

Une des pensionnaires



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