samedi 30 novembre 2013

Maroc : de Tanger à kenitra

Tanger le 22 novembre 2013


Nous débarquons à Tanger après une traversée sans soucis, les enfants sont trop contents d'être sur un bateau et passent toute la traversée dehors malgré le vent et le froid à regarder partout.

Les premiers contacts avec les marocains ne se font pas attendre car nous nous arrêtons non loin du port pour faire quelques achats, seulement voilà, nous sommes juste à côté d'une école et c'est l'heure de la sortie !! en quelques minutes nous nous retrouvons entourés d'une centaine de gosses, surtout des garçons d'ailleurs. Zoé et Yan sont un peu surpris et ne savent plus trop quoi faire. 

Ali et Radija que nous avions rencontré dans le bus pour Séville sont partis pour le week-end, nous décidons donc d'aller au camping Miramonté. Ce camping à tout pour être très sympa mais l'état de délabrement gâche tout. Nous prenons une chambre car la pluie arrive et est prévu pour 2 jours. 250 dirhams (dh) soit 25 € pour une chambre dans un état moyen, mais au moins nous sommes à l'abri et les vélos aussi.

Nous découvrons ou redécouvrons pour moi les joies de la pâtisserie marocaine, dans un petit snack. Le repas pour nous 4 nous coûtera 90 dh soit 9 € cela nous change de l'Espagne !!!



C'est avec la plus grande joie que nous retrouvons Ali et sa femme, qui est trop contente de revoir les enfants. Ils nous reçoivent comme des rois. Zoé trouve trop beau leur appartement. Je vous laisse découvrir un échantillon sur les photos de ce que nous avons pu manger chez eux, dommage vous n'avez pas l'odeur !!
Ils nous font visiter Tanger by night ! ainsi que la côte, avec la grotte d'Hercule et le phare du cap Spartel. Endroits magnifiques, aux couleurs et à la tranquillité qui invitent au farniente.




Quitter ce charmant et attachant couple pour prendre la route direction Rabat, notre prochaine étape, est un peu difficile. Quitter n'est pas toujours simple, surtout quand on ne sait pas si on reverra les personnes. C'est d'autant plus difficile lorsque nous avons le sentiment qu'ils nous ont tout donné, bien plus que ce que nous avons pu leur apporter et que nous n'aurons peut-être jamais l'occasion de leur "rendre" la pareille. Comme quoi l'équilibre des relations humaines ne se fait pas que dans une simple dualité entre deux parties, mais certainement plus de façon  globale et universelle, ou pas !! le débat est ouvert...

Sortir de Tanger est un peu bruyant, mais nous retrouvons vite une route tranquille qui longe l'océan pour notre plus grand bonheur, mais cela je crois que vous le savez maintenant, nous aimons l'océan atlantique. Ça, c'est dit ! Nous traversons Asilah, une médina bien jolie, mais trop touristique à notre goût ce qui  change le comportement des gens. 

Depuis notre arrivée au Maroc, tout le monde nous déconseille le bivouac !! Ah,  nos peurs quand vous prenez le dessus ! Bref, nous voilà devant une nouveauté, devoir toquer aux portes pour demander à dormir chez les gens !!! eh bien, pas si simple. Comment choisir ? où ???
C'est le début de bien belles rencontres toutes différentes mais toutes très riches qui fera l'objet d'un article spécial, quand la parenthèse s'ouvre sur le quotidien des personnes !!!!

Après Larache, nous quittons la N1, trop de trafic, de camions qui nous frôlent... nous prenons donc une petite route sur notre droite avant Ksar el Kebir. Pour les militaires en pause à cet intersection il est impossible d'aller sur Kénitra par cette petite route, qui n'amène nulle part !! Nous trouvons cela un peu bizarre d'après ce que nous avions vu sur internet. Notre instinct et notre envie de retrouver le calme nous poussent tout de même à prendre cette route qui nous appelle. 

Nous ne sommes pas déçu, la route est défoncée, presque personne ne passe ici, si ce n'est les habitants. La route est tranquille du point de vue de la circulation, mais du point de vu de la population c'est tout le contraire, il y a du monde partout, oui partout. Dur dur de trouver un petit coin pour vous savez quoi !!! 
Nos arrivées dans les villages sont souvent accompagnées d'enfants qui courent autour de nous, ou nous accompagnent en vélo sur quelques mètres. Zoé n'est pas rassurée, à chaque village elle se met entre nous deux. Pas facile pour une petite fille de 10 ans seule sur son vélo de se faire envahir par des enfants qui crient, rigolent, touchent, veulent...

Les paysages sont sympas malgré la tranchée énorme pour le futur TGV qui reliera Tanger à Casablanca. Nous passons dans des villages où d'énorme serres abritent des bananiers.



Tous les soirs, nous trouvons une famille adorable qui nous accueille et même si la communication n'est pas toujours simple, si nous ne savons pas toujours quelle attitude adopter ce sont toujours des moments qui nous touchent et nous marquent pour longtemps.

Samedi 30 Novembre nous arrivons à Kenitra en fin de matinée. Un arrêt dans une pharmacie suffit pour avoir les infos qu'il nous fallait : Une rôtisserie non loin, où pour 50 dh (soit 5 €) nous mangeons 1/2 poulet, frites, riz + sauces, pain et eau, pour nous 4.   Tout est très bon et très copieux, à ce faire péter le ventre comme diraient certains ! Nous nous arrêtons au "Cradolande" tout proche pour avoir une connexion internet, et là pour 50 € c'est un hambourgeur !!!
Un camping, pas très loin non plus. Bon ok, lui n'est pas top, beaucoup de cailloux, douche chaude en supplément... Le camping est surtout utilisé par des camping car au trois quart Français. Quelques discussions autour du voyage s'improvisent. La nuit sera moyenne, trop de bruit !!












vendredi 22 novembre 2013

Espagne de Arcos de Frontera à Tarifa

Le 18 novembre 2013   Arcos de la Frontera - Paterna de Rivera


Maxime est beaucoup plus rapide que nous pour tout plier, nous le laissons donc reprendre la route tout seul, même si nous allons dans la même direction. Des étapes d'une centaine de kilomètres ne lui font pas peur, vive la jeunesse ! Bonne route Maxime !
Yan qui a adoré Maxime voudrait le suivre et faire la route avec lui. Il m'en parlera d'ailleurs: "c'est lui qui fait ces petits tas de cailloux, il nous montre la route, hein maman"...

Nous reprenons la route à notre tour. Sortir d'Arcos de la Frontera n'est pas une mince affaire. Nous avons dormis en bas et il nous faut monter en ville pour prendre la bonne direction... sauf que la ville ici est perchée à environ 185 m !! Ok, cela ne parait pas beaucoup, vu sur le papier, mais je vous promets qu'en bordure de route, avec des vélos chargés (j'aurais dû les peser avant le départ !!) ce n'est pas de la tarte... plutôt de l'huile de foie de morue...dur dur à avaler !!, les mètres, pas la route ! Même sur mes photos cela ne se voit pas, les nerfs !!




Toute la journée sera à l'image des ces premiers tours de roue, ça monte et ça descend. Le paysage est joli mais très vallonné. Ce qui est nouveau, c'est toutes les éoliennes, il y en a énormément. Nous adorons les regarder valser dans le ciel. Hier, nous avons eu la chance en nous arrêtant dans une station service, de voir sur un camion, une pâle d'hélice. Elle était là stationnée à côté de nous, les enfants se sont amusés à compte le nombre de grands pas : 58 grands pas de papa... cela vous donne une idée de la longueur.



Pour la soirée, nous arrivons à Paterna de Rivera, le froid tombe vite dès le coucher du soleil. Nous perdons des degrés. Nous partons à la recherche d'un coin pour dormir. Un arrêt dans un Cyber n'est pas très concluant, pas de camping, ni plus d'infos. En demandant à quelques personnes nous finissons par apprendre qu'il y a une maison d'accueil, un peu comme sur le chemin de Saint-Jacques, et qu'il faut voir avec la police locale. Heureusement, ce n'est pas la Guardia Civil, car eux n'ont pas l'air toujours conciliant. Dans l'après-midi, alors que nous étions sur une minuscule route en pleine campagne, arrêtés pour discuter avec des personnes qui nous ont offert de l'eau et des beignets, la Guardia est passée nous obligeant à partir, car il ne fallait soit-disant pas stationner !!! Nous ne gênions personne !!!
Bref, nous rentrons dans les bureaux de la police locale, nous expliquons notre situation, ils appellent une personne et nous font patienter. Pendant, ce temps nous échangeons sur le voyage et sur leur travail, car Yan est toujours comme beaucoup de petit garçon intéressé et curieux des ces hommes en uniforme !!! Il recevra même l'écusson de la police ! trop fière !!
Le téléphone sonne, ils nous accompagne dans un gymnase où le gardien nous attend, il nous ouvre un vestiaire... génial une douche chaude, l'électricité. Vers 20h30, le gymnase est rien qu'à nous, nous sommes chez nous !!! Petit repas simple et dessin animé (les 5 légendes), avant de nous endormir tout décontractés par la douche.



Le 19 novembre 2013     Paterna de Rivera   -  Barbatte

Il y a des moments où notre motivation et notre persévérance sont mises à l'épreuve. Aujourd'hui est un jour comme cela. Notre chemin sera encore jalonné de bien belles montées, heureusement les descentes sont aussi bien agréables et nous aident à gravir la montée suivante.

Nous sommes 4, c'est donc 4 motivations à gérer, 4 persévérances à travailler, 4 psychologies (si je puis dire !) à faire évoluer... un tel voyage vient chatouiller toutes nos limites, nos faiblesses.... et le comble c'est qu'il faut que cela arrive quand les autres membres de la tribu sont en capacité de les accueillir, tous nos points à travailler.... beaucoup de paramètres un peu difficiles à faire cohabiter...
Je vous laisse donc l'imagination de certains de nos moments !!

Aujourd'hui donc, nous passons à côté de "Médina Sidonna" et de "Vejer de la Frontera" sans aller les visiter car les montées auront eu raison de notre motivation. Ces deux villes doivent être bien sympas, avec un point de vue magnifique, mais voilà, la route pour y grimper est à nos yeux et nos mollets bien trop grande.

Nous arrivons sur Barbate où nous retrouvons l'océan, nous arrivons juste à temps pour le coucher de soleil, génial. L'océan a des effets sur nous, c'est toujours un vrai bonheur, une vrai magie de la nature...

Yan aura la chance de visiter les camions de pompiers en place sur la côte. La chance continue à lui sourire, après la France et la vieille collection de camions, l'Espagne avec ce pompier bien gentil qui lui ouvre toutes les parties du camion.

Pour dormir ce soir, c'est grand luxe, sur la terrasse d'une petite école de surf, avec pour vision l'océan. Merci à ces surfeurs pour leur invitation, on ne pouvait pas rêver mieux.






Le 20, 21, 22 novembre 2013      Barbate - Tarifa


Aujourd'hui c'est l'anniversaire de notre championne, 10 ans, pour fêter cela nous prenons le petit déjeuner en terrasse face à la mer.

 


Pour rejoindre Tarifa, dernière ville d'Espagne du continent Européen, nous passons par un endroit juste magnifique qui n'a rien à envier à la côte d'Azur. Le seul hic, c'est que c'est plus approprié aux randonneurs à pied, à cheval ou éventuellement aux VTT, mais en aucun cas à des cyclo-randonneurs comme nous ! Mais, nous y sommes, alors il n'y a plus qu'à continuer.
Nous passons à côté du phare "Faro de Camarina". Des parapentistes viennent nous faire une belle démonstration, juste à nos côtés. C'est impressionnant, et cela me donne bien envie de me lancer dans les airs moi aussi.
Avant de retrouver le goudron, notre chemin nous offrira, de bien beaux points de vues, sur une dune, l'océan..., les vaches en liberté viennent nous montrer leurs belles robes...




Nous dormirons encore sur la plage mais cette fois ci à l'abri d'une paillote. Je suis sûre que ma Zoé se souviendra de cet anniversaire quelque peu différent.

Nous rejoignons la nationale après 3 km de montée et 5 de descente, ouf !! L'arrivée sur Tarifa se fera tranquillement. Nous y rencontrons Alexandre, un Belge qui tient un bar-resto face au port. Après tous ces efforts nous nous offrons un petit resto. Nous sympathisons bien, il nous présentera des amis Benoît et Véronique ainsi que Maxence leur petit gars. Ils nous prêteront une pièce avec salle de bain. Eux deux sont Français et tiennent une crêperie.
Grâce à eux, notre dernière soirée européenne sera bien douce et agréable. Merci beaucoup.




Avant de prendre le bateau pour notre premier pays sur le continent Africain, nous sommes interpellés par un couple, ils nous ont vu à Agurain au début du mois !! Le monde est petit.
Le bateau est à 16h, l'embarquement ne posera aucun souci, ouf, c'est plus simple que le bus !!

Au revoir l'Espagne, le Maroc nous voilà !! pas sans questionnement, sans appréhension... mais avec plein de curiosité, en plus nous devons revoir Ali et Radija, alors que l'aventure continue...









 

dimanche 17 novembre 2013

Espagne du 4 au 17 novembre 2013

Lundi 4 novembre 2013   Hernani-Zegama

Le temps n'est pas beau du tout, cela ne nous aide pas à partir, mais bon, il faut y aller.
Augustin et Maïxa nous rejoignent, nous chargeons les sacoches dans leur voiture, car le chemin qui nous amène à la route est vraiment escarpé.
Il pleut. Arrivés au village, nous ré-équipons nos montures. La séparation est un peu douloureuse. Eh oui, quitter cette jolie famille qui a tant fait pour, nous cela crée un lien. Nous laissons Maïxa sous la pluie, le cœur un peu serré avec une très forte envie de nous revoir, peut-être à Bruxelles chez elle pour notre retour !!! qui sait ??
Heureusement, Augustin nous accompagne en vélo, on va pouvoir profiter encore un peu de sa présence. Il a pris les sacoches de Zoé et nous ouvre la route à vive allure. Zoé s'accroche pour ne pas être distancée.
Lorsque l'on s'arrête pour manger, la pluie redouble d'intensité, un vrai déluge !!!

Augustin, qui devait aller à son stage, nous accompagne encore et nous propose de prendre le train un tout petit peu, histoire de sortir de la zone industrielle qui jalonne notre route.

                              

Une fois sur la bonne route, il nous laisse poursuivre notre chemin. Quitter Augustin a été assez douloureux, car c'est un homme adorable, généreux, intéressant. Nous lui souhaitons pleins de belles et bonnes choses et espérons le revoir un jour.
Merci beaucoup à vous tous pour tout ce que vous avez fait, vous nous avez marqué pour toujours.

Nous continuons tranquillement jusqu'à Zegama, la pluie c'est calmée, nous avons troqué la zone industrielle pour un paysage de montagne, vert, beau, tranquille avec des animaux partout. Nous sommes sur le chemin de Saint-Jacques de Compostelle.

Zegama est un ville adorable. L'office du tourisme fait rêver Zoé pour sa future maison. A l'intérieur, il y a une collection d'essence de bois extraordinaire, des morceaux de troncs énormes.
Nous nous abritons sous les arcades de l'église en pensant dormir ici. Mais une femme qui vient à notre rencontre n'est pas de cet avis. Pour elle, c'est inimaginable de dormir dehors. Elle part expliquer notre situation dans les bureaux des pèlerins. Ils refuseront de nous accueillir, nous n'avons pas la "carte", le sésame !!! Même si je comprends qu'il faille une certaine organisation, je me questionne sur la définition du pèlerinage, quel sens est mis derrière ce mot ? De plus, nous ne sommes pas du tout en période de grand passage et je sais que ce n'est pas une question de place, juste de carte !!!
Ceci dit, les voies du Seigneur sont impénétrables, il ne nous a pas laissé tomber pour autant, car cette charmante dame nous a offert une chambre d'hôtel très confortable et avec une douche chaude.... le top après toute cette pluie. Merci beaucoup à elle, cela nous a ému, les enfants ont même eu du mal à y croire....

Quelle journée !!!


Mardi 5 Novembre 2013     Zegama

Un temps d'automne par excellence, pluie presque toute la journée.
Mon objectif premier est de trouver une connexion internet. Ce qui n'a pas été aussi simple à faire. Il existe bien un espace municipal pour cela mais il faut un abonnement ou je ne sais quoi. Je ne comprends pas tout et personne pour m'expliquer, bref je n'ai pas le bon code.
Je finirai dans un bar pour essayer d'avancer un peu.
Depuis le début, je galère pour trouver une connexion ou un peu de temps. Eh oui, pas si simple que je me l'imaginais, entre le vélo, l'école, l'intendance et puis aussi télécharger les photos, les remettre à l'endroit, les trier, les réduire.... sans oublier de regarder les mails y répondre.... Bref, tout cela prend un temps de folie et beaucoup d'énergie !!! Pourtant c'est sympa et je sais que vous aimez ça aussi.

Pendant que je suis connectée au monde, les enfants jouent super bien sous les arcades de "l'Ayutamiento", la mairie. A la sortie de l'école, un groupe de filles vient jouer avec eux. J'adore regarder mes enfants se débrouiller et jouer avec les enfants du monde, malgré la différence de langue essentiellement.

Jm, lui, essaye de trouver un coin pour passer la nuit. Il trouve un endroit sympa, mais au moment d'y aller, ou plutôt d'y monter, je me rends compte que la pente est trop raide, je n'arrive même pas à pousser mon vélo !!
Jm est agacé car nous en avions parlé au bar, mais la réalité a raison de mes forces et mon imagination, impossible d'y aller !
Nous nous installons plus bas, le terrain est trempé, il fait nuit.... Je vous laisse imaginer l'ambiance.

La nuit ne sera pas meilleure car ce que nous n'avions pas vu, c'est qu'à côté de nous il y avait un élevage de chiens qui se sont bien entraînés à aboyer toute la nuit !!!

Le 6 novembre 2013    Zegama - Otzaurte

Le soleil un peu timide a fait son retour ce matin. Nous avons décidé d'aller profiter un peu de ce magnifique décor que nous offre la montagne en allant faire une randonnée.... à pied !

La femme qui travaille à l'office du tourisme nous propose de garder nos vélos pendant la rando, cool ! Elle est vraiment agréable, sa collègue aussi d'ailleurs.
La rando est vraiment très agréable, même si le rythme plus lent nous perturbe un peu, nous avons l'impression de ne pas avancer. Par contre, elle s'avère plus longue que prévu. Zoé râle, elle n'arrive pas à y trouver de l'intérêt, tout est négatif jusqu'au moment où nous tombons sur un beau cheval !!
                          


Le petit problème dans notre timing, c'est que lorsque nous redescendons l'office est fermé, il faut attendre 16 h qu'il ré-ouvre, et vous savez quoi ? Toutes nos affaires pour manger sont sur nos vélos !!
Le déjeuner sera frugal.

Une fois nos montures récupérées, nous nous attaquons à notre plus petite étape : 7 km ! Mais 7 km de montée et pas en pente douce s'il vous plaît. Le col que nous allons franchir fait partie de nombreux circuits de VTT et vélos de courses.
Des cyclistes nous doublent alors que nous avançons entre 5 et 6 km/h. J'aurai bien fait un petit échange de vélo pour qu'ils puissent mieux mesurer l'effort que nous sommes en train de faire et voir s'ils sont toujours aussi efficaces !

Il fait quasiment nuit quand nous arrivons au col sous les yeux étonnés des hommes à la terrasse du bar. Ici, seulement 2 maisons, 1 bar et 1 église qui nous servira d'abri pour la nuit.

Bravo les enfants, vous y êtes arrivés, ce n'était pas facile, mais vous l'avez fait.

Le 7 novembre 2013   Otzaurte - Agurain

Commencer la journée avec une superbe descente cela remotive les troupes, même si elle nous paraît un peu courte par rapport aux efforts de la veille. Quelle joie de voir les km défiler sur le compteur.
Très vite, le décor change, finit les belles montagnes verdoyantes aux chemins sinueux, nous avons sous les yeux des collines plutôt pelées, l'autoroute comme voisine et les zones industrielles de la vallée.

Arrivée à Agurain, nous nous dirigeons vers l'auberge du pèlerin mais elle est fermée. Nous sommes encore sur notre expérience négative de Zegama concernant la gestion des ces lieux lorsqu'un homme s'approche de nous. Il sait ce dont nous avons besoin, et connait une des personnes qui s'occupent de ce lieu. Il l'appelle, puis je le suis dans un bureau non loin. Je récupère la clef de notre hôtel, il suffira juste de mettre la clé dans un trou de la porte en partant demain.
Cool, nous voilà avec deux chambres et je ne sais combien de lits, un pour chacun, avec même le choix d'être en haut ou non. Au moins, pas de dispute à gérer ! Une cuisine, salle de bain et grand garage pour les vélos.
Les sacoches peuvent rester en place. Quoi demander de plus.

Le seul point négatif, c'est qu'il n'y a qu'un "cronde" comme dirait papy Pierrot! et pas de récipient pour faire cuire dedans. Nous, nous n'avons que des popotes en inox !!!
Me voilà donc en quête de plats préparés !!! Les Espagnoles ne doivent pas en être friands car le choix a vraiment été spartiate. Ce soir ce sera donc lasagnes ou du moins un truc qui y ressemble !!

Eh oui, tout est possible en voyage, mais vous qui me connaissez bien, je vous imagine déjà sourire devant votre écran, bande de petits moqueurs....

                                  


8 Novembre 2013      Agurain - Vitoria-Gasteiz

Après avoir tout remis en ordre dans cette auberge, nous reprenons la route. Vous voyez, comme quoi il ne faut pas rester sur une expérience négative, la suivante peut être toute différente même au sein d'une même organisation comme celle du chemin de St-Jacques.

Zoé est aujourd'hui au top, comme nous aimerions l'avoir, la voir, plus souvent. Elle est super positive, elle avance même dans les côtes sans râler, sans même poser le pied à terre alors que nous, nous poussons les vélos. Elle nous impressionne.
Toute la journée elle s'invente sa future vie d'adulte. Super projet de vie avec maison, enfants, poisson...et 1 chambre pour ses vieux parents. Si j'avais pu, je l'aurai enregistrée, on ne sait jamais cela peut servir dans quelques années !!!
C'est une journée vraiment agréable avec elle. Bravo ma chérie. Je t'aime.

La route est comme la veille jalonnée de collines donc de montées et de descentes, mais aussi de petites chapelles toutes plus agréables les unes que les autres. On nous avait dit que le chemin était goudronné jusqu'à Vitoria. Ce n'est pas le cas, mais c'est tout de même très roulant. Sauf, il fallait bien une exception, les derniers km. Nous nous retrouvons entre deux champs où les machines s'affairent à ramasser les betteraves à sucre. Le chemin est horrible, à peine bon pour des VTT.

                                           


Vitoria (Vitoria-Gasteiz) parait comme une ville neuve. Tout à l'air neuf, sauf le centre ville qui est magnifique, avec de belles places, dont une entourée d'arcades, comme à Donostia. C'est une ville qui se veut écolo.

Ce soir nous sommes attendus par un jeune couple inscrit sur Warmshower : Bergonia, Juanjo et leur petit garçon Amets. Ils nous accueillent dans leur grand appartement bien agréable. Nous mettons nos vélos dans leur cave, même le pino arrive à y contenir. C'est que lorsque nous débarquons on ne fait pas semblant, cela en fait du bazar. Zoé et Yan sont ravis. Ils redécouvrent la télé et même quelques jouets.
La soirée est bien sympa en leur compagnie, mais nous sommes KO, le vent toute la journée, les collines...nous allons nous coucher.


Le 9 novembre 2013         Vitoria

Juanjo nous invite à déjeuner chez ses parents dans un village à environ 15 km. Une ballade en vélo tous ensemble pourquoi pas. C'était sans compter sur le vent froid, de plus nous revenons sur nos pas. Pour Zoé c'est trop, tout le positivisme de la veille s'est envolé, elle fait tout le chemin en râlant. Ceci dit, je suis un peu d'accord avec elle, ce n'est pas facile. Les garçons eux passent le temps en faisant des onomatopées et en répétant le mot de l'autre, trop mimi quand c'est Amets qui répète avec son accent espagnol. Pour le retour elle montera dans la camionnette de Bergonia qui nous a rejoint pour manger. Heureusement pour Zoé, car le retour est gâché par ce vent froid qui nous tombe dessus, dommage car les paysages sont sympas.

De retour en ville, nous n'avons plus le courage d'aller visiter cette grande et belle ville.
Ce soir, ce sont les hommes qui cuisinent, toujours un truc en moins à faire.

Le 10 novembre 2013    Vitoria - Burgos

Aujourd'hui c'est l'anniversaire de notre petit gars, d'ailleurs c'est la première chose qu'il me dit en se réveillant suivit de "c'est quand les cadeaux" ! comme quoi, les enfants ne perdent pas tous leurs habitudes pendant le voyage ! Fêter ses 7 ans loin de chez soi, cela rend un peu nostalgique, eh oui, on ne peut pas inviter tous les copains et puis on ne peut pas avoir ni beaucoup, ni de gros cadeaux, car sur le vélo ce n'est pas possible. Heureusement, que Yan a une super sœur qui le connait bien, elle lui offre une petite moto playmobil. Il est ravi, cela suffit pour qu'il soit content. OUF !!
Pour la fameuse chanson de circonstance, nous ajouterons une variante cette année, la version Basque. 




Parfois, je me dis que tout de même vive le modernisme, car nous sommes au 7ème étage, nos vélos sont à la cave et nous avons 14 sacoches plus 3 sacs !!! Merci donc à celui ou celle qui a inventé les ascenseurs.

Avec la petite famille de Juanjo nous visitons un peu le centre ville, trop peu à mon goût car cette ville est très belle et sans doute très intéressante historiquement. Il nous aurait fallu plus de temps. Mais nous devons prendre le train pour Burgos car le froid et les montagnes ont eu raison de notre motivation.

Grand moment de stress donc, surtout pour Zoé qui depuis le coup de la gare de la Rochelle (merci à eux !!!), est paniquée. Le plus gros soucis dans ces cas-là, c'est toujours avec le Pino, notre vélo à Yan et moi. Et oui, il est un peu hors gabarit et cette fois c'est dans l’ascenseur qu'il ne rentre pas alors que nous devons changer de quai. Ce sera donc par les escaliers, mais c'est qu'il n'est pas tout léger l'engin !!! Ils se mettront à trois pour le descendre et le hisser de l'autre côté. Merci à cet inconnu et à Juanjo.

Normalement, pour les vélos nous aurions du prendre un ticket, 10 € par vélo, presque aussi cher que les places pour nous. C'est trop cher. Après plusieurs discussions avec les jeunes espagnols nous décidons de monter sans ticket vélo. Mais évidement, nous ne sommes pas vraiment discrets, une famille en vélo, à cette époque... Bref, un contrôleur arrive 5 mn après le départ... Il nous explique que nous n'avons pas le droit de monter avec le Pino, qu'il faut un ticket... Je fais semblant de ne pas comprendre et je baragouine qu'au guichet on ne m'a rien dit !!! Ce n'est pas beau, hein ?
Après plusieurs répétitions d'une même dialogue, il nous demande 3 € par vélo, ce qui nous fait 9 € au lieu de 30 €, pas mal tout de même, cela valait le coup, non ?

Si les gares sont souvent problématiques pour les voyageurs à vélo que nous sommes, celle de Burgos est un vrai bonheur, zéro escaliers que des rampes larges... Un bon point pour ceux qui l'on construite.

Ce soir, nous sommes accueillis chez Carlos, un jeune warmshower (site d'hébergement de cyclo-voyageurs) que nous avions accueillis chez nous l'été 2012 après une sacrée étape dont il se souviendra encore longtemps ! L'idée de le revoir nous réjouit à l'avance.
Il habite dans un petit village à côté de Villafria, environ à 30 mn de la gare. Mais les quiproquos de la différence de langue font que nous prenons la direction de Villafranca !!! Ai-je mal compris, mal prononcé en demandant notre route ???

Nous pédalons sans jamais voir arriver son village, et pour cause. Il commence à faire nuit et froid, nous nous arrêtons dans un petit village. Nous téléphonons à Carlos pour lui dire que c'est trop loin pour ce soir, qu'on arrivera demain. Il me parle mais mon espagnol est encore un peu juste surtout par téléphone. Je lui passe une femme qui est à mes côtés. Elle m'explique que nous nous sommes trompés de route.
Résultat, 1 heure après Carlos arrive avec des amis, on charge les vélos en direction de chez lui.
Ouf, nous voilà bien au chaud, dans sa petite maison qu'il se construit lui tout seul, avec ses petits moyens. Merci Carlos et tes amis.


Le 11 novembre 2013           Ornebajas rio pico - Burgos

Objectif de la journée: organiser la suite du voyage, il commence à faire vraiment froid et nous n'avançons pas vite avec les montagnes. Nous partons donc avec Carlos en vélo sans les enfants restés à la maison jusqu'à Burgos. Carlos nous accompagne à la gare, la gare routière, et nous fait aussi visiter un peu la ville.




Nous aimons beaucoup Burgos, c'est une ville qui a une allure de modernisme avec tous ses quartiers neufs tout juste sortis de terre, mais aussi une ville culturelle et historique. Il y a notamment : sa cathédrale gothique Santa Maria, la 3ème d'Espagne, la porte Sainte-Marie avec ses sculptures des hommes importants de la ville, des statues en bronze un peu partout, et son musée de l'évolution humaine... N'hésitez pas à l'inscrire sur la liste des choses à voir, pendant vos vacances ou autres !!

Nous faisons le retour sans lui, il part profiter de son amie. Nous retrouvons les enfants qui ont bien profité de la télé même si elle n'est qu'en Espagnol ! 







Le 13 novembre 2013       Burgos - Séville

C'est décidé, après avoir tourné dans tous les sens notre problématique, nous prendrons le bus pour Séville afin d'arriver plus vite au chaud. Eh oui, certains diront que nous trichons, ce qui est sans doute un peu vrai. Nous, nous pensons que notre voyage n'est pas une course à la performance ni le concours des plus fous, ou plus masochistes... alors !

Ce soir, le car pour Séville est à 23 h, superbe nuit en perspective, en attendant au programme : visite de cette ville qui nous séduit, la Cathédrale et le château puis préparation des vélos.

Mais avant nous quittons cette petite maison bien chaleureuse et son jeune et sympathique propriétaire. Merci à toi Carlos, nous avons pris un grand plaisir à te revoir. A une prochaine fois, où ??? L'avenir nous le dira.

Les visites sont sympas. Les garçons montent voir les ruines du château, et Zoé et moi allons visiter la Cathédrale. Zoé est très contente de se petit moment toutes les deux. Effectivement, un tel voyage signifie aussi être tous les 4,  24h/24h et 7 jours/ 7, et être avec son petit frère en permanence n'est pas toujours simple, alors cette petite coupure avec ma grande fait du bien à tout le monde.

Nous arrivons à la gare routière à 18 h, histoire d'avoir le temps de bien tout préparer, s'organiser... afin de mettre le maximum de chance de notre côté pour que ce transfert se passe tranquillement.
Le challenge de Jm, mettre les trois vélos en cartons. Ce qu'il fera à la perfection sous les regards interrogateurs des passant, agents de la gare...





Pendant ce temps là, nous trois nous partons faire un petit tour au musé de l'évolution humaine. Dommage, il est déjà fermé mais il nous reste les expositions. Celle en legos retraçant les grandes périodes de l'évolution fait la joie de Yan, qui aimerait tous les avoir ces legos !

Un peu avant 23h notre bus arrive.... il est plein, l'horreur est pire quand le chauffeur ouvre les soutes !!!
Comment allons nous faire, le chauffeur s'en moque littéralement, les bureaux sont fermés. Attendre le prochain, c'est à dire demain à 23h également sans aucune garantie que ce soit différent, non, c'est impensable.
Comment allons nous faire ? Un long moment de panique nous submerge.
Les enfants sont de l'autre côté du bus avec nos affaires pendant que nous parlementons dans une langue où le français et l'espagnol se mélangent, avec le chauffeur, les voyageurs, l'agent de la gare...
Zoé pleure, elle stresse trop, je ne peux malheureusement pas m'en occuper.
Jm n'arrive plus à prendre du recul, pas simple effectivement, il faut trouver une solution et vite car le car doit repartir. Je me rends compte que nous ne pouvons compter sur personne, il faut arrêter de blablater et passer à l'action.
Les soutes sont très mal rangées, je suis presque sûre qu'en les réorganisant cela devrait aller, on gagnerait de la place. Je soumet l'idée à Jm. 
Nous commençons à sortir tous les bagages des passagers, tout le monde nous regarde, personne ne nous aide, certains commencent même à gueuler, voire nous insulter. Le ton monte, il y a de l'ambiance ce soir à la gare.
Je me retourne pour demander de l'aide, 2 hommes viennent nous aider, je cours chercher les cartons avec les vélos, il ne reste plus que 2 gros sacs avec nos sacoches.
Je fais monter pendant ce temps les enfants dans le car, 1 femme (Radija) et son mari (Ali) aident les enfants en prenant nos affaires et en montant avec eux.
Dernière vérification, OUF !!! c'est bon, tout est chargé !!!

Jm et moi montons dans le car, nous sommes en sueur, KO, quelle épreuve !!! Mais content de nous.
Ma puce est dans tout ses états mais rassurée. Il est presque minuit quand le car se prépare enfin à repartir.
Nous sommes fatigués, mais impossible de dormir, nous veillons chaque arrêt. Le point positif, c'est que nous faisons connaissance avec Radija et Ali, ils habitent Tanger. Le rendez-vous est donc pris, mais pour dans plusieurs jours !

Le trajet devait être direct, mais oh surprise, arrivé à Cordoba le chauffeur annonce que pour Séville nous devons changer de car !!! Je vous passe les détails du bazar à nouveau pour transvaser les affaires...!!!

Le soleil est vite là quand nous montons dans ce deuxième car, la campagne est plus aride, recouverte d'oliviers, nous sommes en Andalousie ! Youpi !

Nous arrivons à Séville aux alentours de 10h, il fait 24 degrés. Génial, mais quelle nuit !!!


Le 14 novembre 2013     Séville - Dos Hermanas


Après que Jm ait tout remonté comme un vrai pro, trop fort mon chéri !!!, nous enfourchons nos montures et longeons le fleuve Guadalquivir pour atteindre le centre ville.
Séville est vraiment une ville grandiose, pleine de monuments comme la Torre del Oro, la Giralda, la Cathédrale, la place d'Espagne.... une ambiance décontractée bercée par la chanson des sabots des chevaux tirant leur calèche...

Il y a environ 20 ans, avec une de mes amies, j'y étais venue en tant qu'animatrice de colo pour les jeunes français. Même si mes souvenirs sont un peu estompés, je me souviens avoir adorée. Y revenir est vraiment chouette, je confirme et je signe... j'adore !







Nous nous renseignons pour un hébergement, car c'est une grande ville et comme toujours ce n'est pas le plus simple pour nous. Il existe un seul camping dans la ville de "Dos Hermanas", à environ 15 km.

Deuxième crevaison, cette fois-ci c'est pour le pino, à l'avant... pas simple pour finir la route jusqu'au camping, nous regonflons plusieurs fois. Le camping Villsom n'est pas trop mal, un peu désertique à cette époque, seul quelques camping-cars français et nous. Nous avons le choix pour les emplacements du coup. Nous faisons le tour du camping, impossible de nous éloigner du bruit, le camping est à côté d'une nationale et d'une zone commerciale !!! Tant pis, de toutes façons, nous sommes tellement fatigués de la nuit passée que cela ne devrait pas poser trop de problèmes !! Il y a aussi environ 15 chats, ce qui occupera Yan à temps plein !!






Le 15 novembre 2013      Dos Hermanas

Aujourd'hui, c'est repos !! école, lessive, mécanique (pour la crevaison)...
En milieu d'après midi nous partons à pied au village, enfin, c'est comme cela que l'on nous en avait parlé à l'office du tourisme de Séville, un village !! En réalité, il est bien plus grand et ressemble plus à une ville qu'autre chose !!



Nous prenons le bus en direction de Séville, nous voulons profiter encore de cette dernière, de son charme, de son ambiance... Séville tu nous attires !!

Pour commencer nous allons à la place d'Espagne....comment dire ???... c'est juste GRANDIOSE !
Un bâtiment immense, 1 fontaine avec tout autour une "rivière" sur laquelle on peu naviguer à l'aide d'une barque... ambiance romantique assurée !
La place forme un hémicycle de 200 m de diamètre, symbolisant l'Espagne accueillant ses anciennes colonies.
C'est vraiment magnifique, nous y restons un bon moment et nous faisons chauffer notre "canon"...
Nous continuons dans le centre ville, on passe devant la Giralda, toujours aussi majestueuse, mais aussi devant l'ayutamiento. Malheureusement pour nous, elle est en cours de restauration, je ne pourrai pas comparer mes vieux souvenirs à la réalité du moment !
L'ambiance dans les rues est vraiment très agréable, il y a beaucoup de monde, nous aimerions bien nous y promener encore, mais les enfants sont crevés... comme quoi il n'y a pas que les roues !!! et pas de pompe pour faire tenir un peu !! Nous retournons donc au bus pour rejoindre le camping.

Nous nous écroulons, chut! , tout le monde dort !!


Le 16 novembre 2013      Dos Hermanas   -   Guadalama

Pour sortir de cette zone commerciale, nous sommes obligés de prendre la nationale, mais cette dernière est relativement calme. Le paysage est un peu monotone.
Pour trouver notre hébergement pour la nuit, nous prenons une petite route sur la gauche en direction d'une petit villa, bien agréable comme très souvent ici dans le sud d'ailleurs. Au centre de ce dernier, une petite place et son église... c'est vraiment tranquille .
Nous croisons le curé qui nous informe de l'heure de la messe, toute proche. Jm fait le tour du village pour chercher un coin où planter la tente.
Pendant que Zoé et moi allons à la messe, les garçons installent tout le campement dans le parc que Fernando nous avait indiqué avant la messe.

A la fin de la messe, nous discutons avec monsieur le curé et Fernando. Ce dernier nous propose de venir dans sa maison car la nuit va être froide. Le truc, c'est que Jm a tout installé, et il n'a pas envie de l'avoir fait pour rien et devoir tout replier maintenant, de plus il fait nuit. Tant pis, ce soir ce sera tente !
Alors que nous commençons à manger nos éternelles boîtes de thon... nous entendons des pas s'approcher. Il fait nuit !! une voix !!... Nous nous imaginons déjà devoir tout plier et partir car nous sommes dans un parc, le camping n'y est pas forcément autorisé.
Mais quelle surprise ! c'est Fernando qui nous amène un super repas chaud, viande, frites...trop, trop bon et beaucoup en quantité... le TOP, merci Fernando nous n'oublierons pas ce geste.
Nous nous endormons rassasiés et serein.




Le 17 novembre 2013      Guadalama  -  Arcos de la Frontera


Nous quittons se charmant village en faisant une petite photo avec notre bienfaiteur. Le paysage commence à changer, nous quittons le plat et rentrons dans un décor beaucoup plus vallonné. Très souvent les villes sont au somment de collines assez difficiles d'accès pour nous avec nos vélos chargés et nos petits mollets !!

A Espera, au somment de l'une de ces petites collines, nous sommes rattrapés par Maxime qui nous interpelle et qui est content de rencontrer des français, plus facile pour la communication. Nous continuons notre chemin ensemble pour cette fin d'après midi.
Maxime est un jeune homme qui vient de finir sa thèse en Norvège. Avant de se lancer dans sa carrière professionnelle, il a décidé de faire un break et de vivre autre chose. Son but est de relier la Norvège à l'Afrique du Sud en vélo et sans avion. Il voyage beaucoup plus léger que nous et son rythme est à la hauteur de ses jeunes années. Nous avons un peu de mal à le suivre. Par contre, Zoé qui est contente d'être avec quelqu'un d'autre, veut lui montrer ce dont elle est capable, elle est super motivée et redouble d'effort pour rester à sa hauteur.

Nous trouvons un petit coin pour notre bivouac du soir. Nous passons une très bonne soirée avec lui, parsemée de récits, d’anecdotes de voyageurs bien sur !!! Les enfants sont trop contents. Je m'amuse à les écouter parler de ce qu'ils vivent depuis quelques semaines.


lundi 4 novembre 2013

Espagne du 30 octobre au 3 novembre

Mercredi 30 octobre 2013     Hendaye - Guadalupe

C'est à Fontarrabie, le 30 novembre, que nous faisons nos premiers pas en Espagne, après avoir fait la traversée en bateau depuis Hendaye. Ça y est, nous sommes à l'étranger, pour nous c'est surtout le changement de langue qui est le plus perturbant. Eh oui, que ce soit JM ou moi nous ne sommes pas des fortiches en langues étrangères !!!
Ceci dit, la topographie ne nous laissera pas trop de temps pour philosopher sur le sujet, passons au choses sérieuses... les montées ! Et que se soit en Espagne ou en France, une montée reste une montée, c'est à dire: dure.
Zoé passera tout le reste du temps à râler, bon ok c'est vraiment dur, mais râler cela n'aide en rien, alors plutôt profiter du paysage qui est magnifique, avec régulièrement une vue sur Hendaye et la France qui commence déjà à s'éloigner !!! 

Première crevaison du voyage, c'est pour Zoé. Nous sommes en pleine montée, sur une route de montagne sans bas-côté et sinueuse, pas le plus simple. Heureusement, Jm qui prend le vélo pour trouver un endroit plus approprié se rendra compte que nous étions à moins d'un km de l'église Guadalupe avec suffisamment d'espace et une magnifique vue en prime. Les enfants assistent alors à leur première initiation en mécanique vélo.

La nuit tombe, nous bivouaquerons non loin de l'église sous les arbres.




Jeudi 31 octobre 2013     Guadalupe - Saint Sébastien

La matinée est un bon test pour notre patience et notre persévérance. Après une petite toilette,  la vaisselle et un peu de linge à la fontaine de l'église, nous reprenons la route qui n'a pas changé d'inclinaison pendant la nuit, dommage.
Nous arrivons enfin au col Jaizkibel pour le repas du midi. Nous sommes bien récompensés de nos efforts, l'endroit est très beau et paisible.




Nous avons de la chance aussi du côté de la météo se qui donne à ce lieu toute sa majesté. Des pâturages plongeant dans l'océan, des chevaux, vaches, moutons partout...
L'après-midi nous attaquons la descente, enfin ouf !!! Zoé est contente et Yan aussi car sur le devant du Pino (le tandem) les sensations sont assurées. Ma roue n'a par contre pas aimé, un rayon s'est cassé. 
Par contre fini les beaux paysages. Nous arrivons sur la zone portuaire industrielle Pasaia-Pasajes que nous ne prendrons pas le temps de visiter pour continuer sur San Sébastian ou Donastia.



La ville est très belle avec une belle baie au centre ville, la Concha.


 Il est un peu tard, la nuit arrive, nous ne savons pas où dormir. Nous tournons un moment pour trouver un coin pour bivouaquer, mais rien à faire, nous sommes bien en ville !!!
Sortir de la ville signifie encore des montagnes, donc des montées. Nous n'avons plus assez de force pour cela. Nous allons donc au Cradoland (Mac Do, version ma poulette!!), un comble !!! pour avoir une connexion internet et chercher une solution.
Nous y rencontrons deux jeunes filles qui nous accompagnerons dans une pension, pension Anne.

Anne est une femme très accueillante et dynamique, le seul hic c'est que ses chambres sont au 2ème étage !!! Et hop, c'est parti pour monter en premier toutes nos sacoches (14) puis les vélos. Eh bien, tout cela en fin de journée, ça vous achève un peu. Anne nous met à disposition 2 chambres, une pour nous et l'autre pour les vélos le tout pour 50 €. Un peu cher pour notre budget, mais là nous n'avons plus le choix.



Vendredi 1 novembre 2013    Donostia - Hernani

Premier objectif de la journée, sortie de cette ville, très belle mais trop chère pour l'hébergement. Le souci, c'est que cette ville est entourée de montagnes et nous sommes encore bien fatigués des derniers jours de montées. Nous allons à la gare pour étudier la solution de prendre un peu le train. Au début, lorsque nous arrivons, des places sont encore disponibles pour le début d'après-midi. Mais le temps de réfléchir et de ce décider, les places ne sont plus libres !!! Seulement 3 vélos par train, effectivement c'est vite plein. Le prochain n'est que lundi, oups, c'est trop loin !
Nous retournons à Cradoland toujours pour internet. Là JM rencontre Augustin et sa sœur Maixa qui parle très bien le français, ouf ! Bref, très vite ils nous proposent de nous héberger dans une petite maison dans la montagne, cool. Ils ont des trucs à faire, nous nous donnons donc rendez-vous à Hernani, petite ville proche de Donostia. Augustin charge le maximum des sacoches dans la voiture et prend Yan. Nous le suivons en vélo, la route me parait interminable, ça monte encore !!! De voir mon fils dans la voiture d'un étranger me fait tout d'un coup un peu flipper, et cette minuscule route qui n'en finit pas !! Où va-t-on ? Où nous emmène cet homme avec qui la conversation n'est pas facile ? Ma Sabine, avec ton super espagnol tu es où ? J'aurai bien besoin de tes talents. 
Bref, nous arrivons enfin dans une petite maison très sympa avec un beau terrain autour. C'est une maison familiale où la famille vient manger et passer des week-end. 
Augustin, nous montre tout le fonctionnement et ramasse quelques légumes dans le potager. Il nous laisse, seuls perdus au beau milieu de la montagne et referme en partant la grosse grille de la porte d'entrée ! Gloups !!!
Épuisés, nous nous couchons rapidement avec tout de même un peu d'appréhension et de questionnement. Pas très tranquilles !!! Ah l'imagination et le formatage font leur effet sur nos cerveaux pas encore très aventuriers...

Samedi 2 et dimanche 3 novembre     Hernani

Nous nous réveillons environ vers 8 h comme tous les matins, nous prenons notre petit déjeuner dehors, le temps n'est pas super, mais le paysage et le calme sont bien agréables.
Vers 10h30 Augustin et sa sœur Maïxa arrivent pour le petit déjeuner, oups, encore !!! Ils ont tout prévu, un vrai festin : croissants et autres viennoiseries, bacon, œufs, piments, lait, cacao, fromage, confiture... Ils se mettent au fourneau et installent tout.
Je suis bien confuse, moi qui ai eu des appréhensions, ils sont là en nous offrant beaucoup, beaucoup plus que ce dont nous avons besoin, quelle honte. C'est une belle leçon qui va me permettre de méditer pendant longtemps....
Nous faisons donc un peu plus connaissance, ils nous expliquent leur rythme : 7h30 petit déj très léger, 10h30 en-cas, aujourd'hui c'est fête: d'habitude, il y a un peu moins. Vers 14h ils déjeunent, 17h un autre en-cas, souvent des pinchos (petits sandwichs avec toutes sortes de préparations ), enfin vers 22h ils dînent !!
Nous sommes bien à l'étranger, à nous de nous habituer au nouveau rythme.
Le temps passé ensemble est vraiment très sympa, ils sont tout simplement adorables. Yan ne quitte pas Augustin et son chien. Après cet en-cas, nous partons ensemble à Hernani pour faire des courses car demain tout sera fermé. Nous passons chez leur maman Pépi. Zoé et Yan sont trop contents car il y a une caisse de playmobil.
Pépi est une femme pleine d'énergie et surtout très fière de ses enfants. Elle profite de sa fille Maïxa qui vit en Belgique avec son mari et son garçon, elle y est docteur en psychiatrie, elle est venue passer quelques jours dans sa famille. 
Tous ensemble nous allons chez Augustin où son amie Inaki nous a préparé le repas de midi, enfin de 14h ! : soupe de poissons, omelette aux cèpes, calamars à l'encre, viande grillée... tout est trop bon, mais c'est vraiment beaucoup trop pour nous, nous n'avons pas encore digéré l'en-cas de 10h30.
Pour le retour dans la soirée à la petite maison nous sommes accompagnés de Pépi qui vérifie que nous soyons bien installés, elle nous allume le poêle à bois...
Nous sommes vraiment chouchoutés par cette extraordinaire famille.

Le lendemain, la journée commence comme la veille, mais cette fois-ci nous avions prévu le coup et n'avions presque pas mangé au lever. 10 h donc, toute la famille arrive pour ce petit déjeuner amélioré.
A table, la discussion tourne beaucoup sur la politique du Pays Basque, sur l'écologie. Ils sont très fiers de leur région et ne veulent pas accepter tout et n'importe quoi des personnes qui dirigent. Nous parlons aussi beaucoup de l'histoire entre la France et le Pays Basque, les différents conflits qui ont eu lieu. Nous écoutons attentivement et restons stupéfaits de leurs connaissances historiques et à l'inverse, la sensation d'être incultes sur notre propre pays et encore plus sur ce pays voisin !

Nous partons tous sur Donostia pour une visite de cette belle ville. Vers 14 h nous mangeons des pinchos dans des bars spéciaux. Le pincho est une tranche de pain sur laquelle on place une portion de nourriture, omelette, viande, poisson... il y en a une variété énorme, tous plus beaux les uns que les autres, tous très appétissants... un vrai régal pour les yeux et pour la bouche.
Chacun en prend 2 ou 3 plus une boisson, puis on change de bar et on recommence...
Zoé râle beaucoup car elle en goutte plusieurs mais rien ne lui plaît ! Ma chérie va devoir apprendre à être moins difficile et oser la diversité culinaire !!!

Au bout de la promenade, il y a les énormes vagues qui viennent s'éclater sur la digue, ce qui fait un mur d'eau. Beaucoup de personnes sont là pour le spectacle, le but du jeu étant de s'approcher et de rester le plus près possible sans prendre la douche !!!

Les enfants se régalent et sont impressionnés pas le jeu de ces vagues.

L'après midi se poursuit par la visite de l'aquarium de Donostia. Les enfants sont excités et ont du mal à prendre le temps de regarder, vite il faut vite aller découvrir ce qu'il y a après. Ce qu'ils auront le plus apprécié, ce sont les différents bassins et surtout le tunnel en verre dans lequel on passe, sous les requins, raies... trop super !!!


Photo

Ce soir, nous mangeons dans une cidrerie sur Hernani. Le cidre est une des spécialités du coin. La première salle qui fait plus bar est très bruyante mais la salle de resto est magnifique. Ils ont utilisé les énormes tonneaux en bois pour en faire des espaces avec une table à l'intérieur.







Nous mangeons très bien, mais les enfants sont trop fatigués. Nous remontons dans la petite maison dans la montagne pour malheureusement notre dernière nuit ici. Eh oui, tout a une fin, notre voyage continue...