LIVINGSTONE.
Livingstone est synonyme
pour nous des chutes Victoria. Depuis que Zoé avait feuilleté le
livre du patrimoine mondial de l'UNESCO avant de partir, elle s'en
était fait un de ses premiers objectifs ; aller voir les chutes
Victoria !
Nous y voilà donc. Nous
plantons la tente au Joly boy campsite. ( environs 8 € la nuit)
Livingstone est une ville très touristique. Qui dit touristique dit
souvent hausse des prix, relation avec les locaux faussée... mais
dit aussi plus de facilités avec des commerces offrant plus de
diversité, une meilleure connexion, des rencontres plus
internationales... En général, nous n'aimons pas trop ce genre
d'endroit, mais peut-être parce que nous sommes encore imprégnés de la bonne énergie de
Sons of thunder, nous nous sentons plutôt bien ici.
Les chutes sont à
environ 10 km du centre ville. Nous y allons avec toute l'excitation
de tous ces mois d'attente à en rêver. Arrivés au bord du Zambèze, nous nous rendons bien compte de l'immensité, du débit d'eau...
Arrivés sur place, nous
sommes accueillis par de nombreux singes qui se sont bien adaptés à
la promiscuité avec les hommes. Deux choix s'offrent à nous :
faire le parc des chutes ou juste aller jusqu'au pont qui fait la
frontière entre la Zambie et le Zimbabwe. Nous choisissons le pont
pour l'instant, pour le parc nous le ferons demain toute la journée,
afin de bien en profiter.
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Après être passés par
les bureaux de l'immigration pour prendre un ticket de laisser-passer
nous arrivons sur le pont. Un grand et beau pont en métal avec le
chemin de fer dessus. A moitié pont c'est la limite entre les deux
pays. Vous avez la possibilité de faire du saut à l'élastique.
Impressionnant de voir les personnes sauter dans le vide au dessus de
l'eau. Le paysage est juste magnifique, les chutes sont grandioses.
Trouver les bons mots pour exprimer ce que l'on ressent et décrire
ce que l'on voit n'est pas facile. Je vous laisse vous faire votre
propre opinion en regardant les photos et/ou les vidéos. Nous allons
aussi à la frontière pour se renseigner du prix pour le parc du
côté Zimbabwe. Il nous faudrait prendre le visa soit 30 USD par
adultes et 25 USD par enfant + 25 USD par personne pour le parc !!!!
sans parler qu'il faudrait aussi reprendre le visa Zambien soit 50
USD pour les adultes !! Le calcul est vite fait, nous resterons
en Zambie !
La seule chose que je
peux vous dire c'est qu'il nous tarde déjà de revenir et faire le
parc !!!
De retour en ville, nous
nous arrêtons pour regarder le magnifique vieux train à vapeur. Le
propriétaire, qui est là, nous invite à venir le visiter. C'est Sunday, un des employés, qui nous fait la visite complète. Les
enfants sont contents d'actionner le sifflet dans la locomotive où la
chambre à combustion nous donne une idée de la chaleur qu'il peut y
faire. La locomotive vient de Glasgow en Écosse et date de 1922.
Les wagons sont d'Afrique du Sud. Ils sont en bois, tout est d'époque
sauf la climatisation qui a été ajoutée : banquettes en cuir,
salle de restaurant, bars... On se croirait revenu dans le passé.
Pour une belle somme (j'ai oublié!!) vous pouvez passez une belle
soirée dans ce train, aller jusqu'au pont pour voir les chutes et
manger dans le bush. Enfin, dans le train qui
s'arrête dans le bush !! Le tout dans une ambiance très romantique ! Avis aux amateurs !!
Samedi 28 juin 2014
On se lève de bonne
heure, on s'arrête en ville pour acheter de quoi pique-niquer et hop
c'est parti...
Nous arrivons à l'entrée
du parc, 120 kwacha par adulte et 60 pour les enfants (soit environ
40 €....)
Ce qui nous questionne un
peu c'est le prix d'entrée des Zambiens, seulement 7 kwacha !!!
A la fois, nous sommes contents car au moins quasiment tous les
Zambiens peuvent se payer l'entrée de l'une des merveilles de leur
pays, mais à la fois nous trouvons que l'écart est vraiment très important. Nous sommes partagés. Bref, nous n'allons pas philosopher
trop longtemps sur le sujet, les chutes nous attendent et nous aussi.
Par où commencer pour
vous raconter? On a tout aimé. Le haut des chutes, avec ce fleuve
paisible, être en face des chutes avec cette puissance, cette force,
avec les embruns qui vous trempent. Le bas où l'on se retrouve dans
les méandres du fleuve, presque sous le pont...
C'est impressionnant, on
se régale. Nous sommes trempés mais contents.
Nous passons toute la
journée à faire des allers-retours entre les différents sites du
parc. Nous faisons des centaines de photos... Nous voulons profiter
de la magie de la nature qui change de couleurs, d'ambiance en
fonction des heures et de la lumière du soleil. Nous regarderons le
couché du soleil sur le fleuve, alors que presque tout le monde est
déjà parti. Nous nous interrogeons sur bon nombre de personnes qui
viennent ici et visitent le parc au pas de course, juste 2/3 heures !!!
Drôle de tourisme, ces
personnes qui viennent prennent des photos et repartent !! Nous
nous voulons sentir l'énergie du lieu, « vivre » avec !!
Nous ne savons pas si nous pourrons y revenir alors nous faisons le
plein.
Avant de repartir nous
retournons sur le pont, où le train est arrivé. Sunday, qui nous
reconnaît, nous fait signe. Nous regardons le train partir dans son
nuage de vapeur. Instant magique, où le présent et le passé
cohabitent !
Nous rentrons avec la
nuit, il fait bon, on espère voir des animaux mais ce ne sera pas
pour aujourd’hui, en même temps , nous avons déjà été bien
gâtés.
La vie au Joly boy est
vraiment très agréable. C'est vraiment un lieu international, où
des personnes de tous âges et de toutes nationalités se rencontrent. Nous
faisons beaucoup de connaissances, toutes aussi intéressantes les
unes que les autres, les discussions s'allongent...
Les enfants profitent de
la piscine et des deux canoës mis à disposition, du billard.
Mardi 1 juillet 2014
Lever 6h00, il fait un
peu frais, nous déjeunons et prenons nos vestes de pluie. Les
enfants ne savent pas où l'on va, mais lorsque la voiture arrive,
ils comprennent de suite !
En route, pour un petit
safari, le Mosi oa tunya parc. Les enfants sautent de joie, grimpent
dans la voiture, trop contents d'être en hauteur !!
Sur la route, nous
récupérons 4 américains, super sympa. Ils plaisantent beaucoup
avec les enfants.
A la sortie de
Livingstone, nous nous arrêtons dans le bush pour un petit café.
Les américains partent à pied, ils ont choisi un safari pédestre
et vont essayer de voir des rhinocéros. Nous continuons tous les
quatre dans la voiture. Les animaux ne manquent pas : impalas,
girafes, phacochères, buffles, waterback, zèbres, puis marabout
(c'est énorme comme oiseau), singes, aigle pêcheur, crocodiles et
j'en passe.
Lorsque nous sentons la fin du
safari arriver, nous sommes un peu déçus car nous n'avons pas vu
d'hippopotames ni d'éléphants. Quand soudain Zoé aperçoit quelque
chose de gros, elle pense que c'est un éléphant. Le chauffeur fait
marche arrière et c'est un beau mâle hippopotame qui est là à
juste quelques mètres, il nous regarde, nous le regardons un bon
moment, nous pouvons même descendre de la voiture, génial !!
Bravo ma Zoé.
Nous en avons pris plein
les yeux, les enfants n'ont rien laissé passer, à l’affût du
moindre mouvement... Tant pis pour les éléphants, se sera sans
doute pour une autre fois.
Nous rentrons au camping,
plier le campement pour continuer la route... Lorsque nous sortons de
Livingstone après une nouvelle crevaison, il est 16h30, un beau cadeau nous attend. Juste à la
sortie de la ville, une girafe traverse juste devant nous et reste
sur le bas côté. J'adore les girafes, elles sont élancées,
majestueuses, curieuses et un peu peureuses ...
Pour finir cette belle
journée, nous dormons dans un tout petit village zambien, sans eau
ni électricité chez le chef du village, Andersson. L'accueil est
super chaleureux, tous les enfants du village sont là. Avec Zoé et
Yan ils se mettent à chanter, danser... un vrai spectacle et surtout
un vrai bonheur pour nous de regarder nos enfants si à l'aise avec
leurs pairs, même si la langue, la culture... les éloignent.
Ce soir, nous irons nous
coucher sans manger, car la famille qui nous accueille ne mange pas
et nous n'avons pas de quoi nourrir tout le village, ou du moins la
cinquantaine d'enfants qui nous entoure.
Ce n'est pas simple, nous
ne pouvons pas manger devant toutes ces personnes si accueillantes et
nous ne pouvons pas non plus répondre à leurs besoins. Drôle de
sensations, bel apprentissage pour nous tous, qui allons dormir le
ventre vide, mais le cœur plein, pour un soir, alors que
malheureusement pour tout ce petit monde, cela doit se reproduire
trop souvent.
Nous sommes en vélo et
aux yeux de bien des personnes nous n'avons pas grand chose avec
nous, ce qui est vrai dans un sens, mais nous avons bien plus que
beaucoup beaucoup d'autres personnes !!! Ceci est vrai d'un
point de vu matériel, alimentaire.
Par contre ces même
personnes ont bien plus que nous aurons peut-être un jour : la joie de
vivre, l'accueil, la foi, l'acceptation de la différence...