En route pour le lac
Tanganika
La route entre Kasama et
Mbala est assez sympa, vallonnée et pas trop fréquentée, c'est
plutôt sympa. Nous avançons bien dormant ça et là, dans la
nature, dans une ferme ou à côté d'une église. Un 4x4 nous
double, et nous attend un peu plus loin. Ce sont des sud-africains
qui s'intéressent à nous, s'inquiètent de nous... Ils nous offrent
de l'eau et des bonbons. Voilà une petite pause bien agréable !
Nous arrivons à Mbala et nous décidons de dormir ici dans une guest
house, pour aller demain au lac tant attendu ! A Mpulungu
Hylton, Jane et Darren |
Nous partons pour le lac
Tanganika à Mpulungu, ville côtière. La route est au départ
plate, mais très vite des descentes apparaissent pour ensuite
laisser place à de méga descentes comme cela faisait longtemps.
Notre compteur affiche en vitesse maximale 66 km/h !! C'est
agréable de descendre ainsi, mais j'avoue que mon mental à tendance
à se laisser envahir par la peur, une chute serait terrible !!
Je dois me ressaisir et ne pas laisser la peur s'installer !!
Il ne faudra pas 2 heures
pour parcourir les 40 km qui nous séparait de Mpulungu !! Nous
n'avons jamais fait aussi vite une étape !! Le seul hic à
notre joie boosté par l'ivresse de la descente, c'est que Mpulungu
est un cul de sac !! ce qui suppose donc, que nous devrons faire
demi tour et reprendre cette même route dans l'autre sens !
Vous voyez ce que je veux dire !!
Arrivée à Mpulungu,
nous visitons le port, nous voulions avoir des infos sur cet ancien
bateau qui fait office de bateau de « croisière » sur le
lac. Nos doutes sont confirmés il est toujours en maintenance. Nous
rencontrons Patrick le capitaine du « Congolais », il
fait la navette 2 ou 3 fois par mois. Son bateau emporte 500 tonnes
de sucre vers le Congo, à environ 750 km. Le chargement se fait à
dos d'hommes.
Le lac est vraiment
immense et joli avec quelques petites îles. Par contre il n'est pas
très accessible ici, de plus les berges sont souvent assez sales.
Nous trouvons à dormir
dans un petit camping à quelques mètres de la berge. Le camping est
très sympa même s'il semble un peu à l'abandon.
Nous avons un peu de mal
avec les habitants, ils veulent tous de l'argent. Une fois je demande
à une dame où je peux trouver des boissons, elle
m'accompagne pour me montrer, nous faisons 50 mètres à peine, et
une fois devant le bon commerce elle me demande de l'argent ! Je
ne rentre pas dans son jeu. Les enfants sont aussi assez envahissants,
avec des gestes parfois un peu désagréables, ils crient,
bousculent...
Bref, pas top cette
ville, nous voulions profiter du lac et ce n'est pas vraiment
possible, car personne ne nous laisse en paix. Nous repartirons demain.
Au matin, nous attaquons
la route du retour, vu le dénivelé nous prévoyons mettre un jour
et demi pour faire les 40 km qui nous ramèneront à Mbala. Nous
essayons de motiver Zoé, ou plutôt de lui expliquer que nous
n'avons pas le choix, et qu'alors cela ne sert à rien de se plaindre et
de râler !! Tout un travail sur soi !!
Il fait très chaud, la
journée promet d'être fatiguante. Le pino crève une première fois.
Après la réparation nous faisons quelques kilomètre jusqu'à un
pont au dessus d'une rivière que nous avions remarqué à l'aller.
Nous nous y arrêtons pour nous rafraîchir. Les enfants sont trempés
mais vu la température et les montées qui nous attendent cela ne
pourra que leur faire du bien. Au moment de repartir nous nous
apercevons que le pino est encore à plat. Jm se remet à l’œuvre !
Pendant qu'il se lave les mains dans la rivière, je vois un pick-up
qui arrive en direction de Mbala, c'est l'occasion ou jamais. Je lui
fait signe de s'arrêter, c'est un docteur et sa femme, ils vont à
Mbala. Je leur explique notre situation, ils acceptent de nous
prendre. Nous chargeons donc les vélos, et les enfants dégoulinants.
Nous arrivons en 1
heure !! Zoé est aux anges, bien réaliste sur ce qu'elle vient
de s'éviter. Merci à ce jeune couple. Nous mangeons donc à Mbala
puis nous prenons la route, enfin surtout la piste pour les Kalambo Falls.