Tanzanie : En direction du Nord
Nous nous dirigeons
maintenant plein nord, pour aller jusqu'à Moshi, la ville au pied du
Kilimandjaro. Il me tarde de voir cette légende africaine !
La route se passe sans
trop de difficultés. Nous prendrons à deux reprises le train, entre
Mpanda et Tabora et entre Tabora et Itigi. A chaque fois c'est tout
un truc, mais tellement sympa. Les trains sont toujours bondés et
dans un état moyen ! Mais à chaque fois tout se passe bien,
même s'il faut parfois s'affirmer et ne pas se laisser faire. C'est
un savant mélange de lâcher-prise et de fermeté. Personnellement
j'adore l'ambiance qu'il y a dans les gares lorsque le train
s'arrête. Une multitude de vendeurs proposent à boire, à manger...
c'est un joyeux bazar.
Eh Mr, il ne manque pas quelque chose là ? |
Mais où est Jm ? |
Tabora est une ville
agréable, avec beaucoup d'arbres en bordure de route. Nous y
rencontrons notre première famille indienne, implantée ici depuis 4
générations. Ils sont très gentils, ils nous font visiter la
maison du Dr Livingstone qui a séjourné ici, ainsi que l'école qu'ils ont
construit. Une école internationale mais où les revenus ne rentrent
pas en compte pour y entrer. Tous les enfants peuvent y venir,
certain viennent de loin et sont donc en pensionnat dès l'âge de 5
ans. Cette rencontre nous fait déjà penser à notre prochaine
grande étape, l'Inde !!
Une famille vendeuse de pièces de vélo !! |
La route entre Itigi et
Singida n'est pas super, beaucoup de vent de face et le paysage n'est
pas joli, très désertique. C'est seulement en s'approchant de
Singida que le paysage change, d'énormes rochers font leur apparition, il y en a de plus en plus. C'est plutôt surprenant et
assez joli. Nous pouvons aussi apercevoir des points d'eau où les
bêtes viennent boire.
A Singida, nous
rencontrons deux sœurs de la mission catholique. Sœur Lucie et sœur Sarah qui parle français car
elle a vécu un an et demi à Bordeaux. Elle s'occupe des enfants des
rues. Elle essaye de trouver des fonds pour pouvoir les nourrir, les
vêtir... Nous parlons beaucoup de l'excès en France et de tous ce
que nous pourrions fournir à ces enfants rien qu'en récupérant
dans nos déchetteries !!! Beaucoup de choses sont sans doute
faisables, mais comment ??
Peu après Singida, de
longues montées interminables se dressent devant nous. Bon, des
montées nous en avons vu depuis le début du voyage. Mais la grande
différence ici, c'est le vent, oui le vent !
Voilà le décor, nous
sommes en haut d'une belle descente avec ensuite une méga montée,
classique !!! Mais comme je vous disais, il y a le vent, je ne connais rien dans la mesure de la puissance des vents, mais je sais
que devoir pédaler dans une descente, pousser les vélos sur le plat
ne laisse rien envisager de bon pour la montée !! Qu'elle a été
longue cette montée ! Nous avons bien pensé à notre ami
Gérard qui en même temps vivait la même chose que nous en Amérique
du Sud.
De ce coin de la
Tanzanie, les journées se succèdent et se ressemblent, la route
joue toujours aux montagnes russes, et le vent ne nous quitte plus
non plus. Le bruit qu'il fait dans nos oreilles est assez fatiguant.
Heureusement, nous avons aussi droit à de longues descentes, c'est le
cas juste avant d'arriver à Katech. Celle-ci je n'aurais pas aimé
la faire dans l'autre sens !!
Par contre, le paysage
est vraiment joli, avec parfois de beaux points de vue sur la vallée
du Rift.
En s'approchant de
Dareda, le paysage devient plus montagneux avec de la forêt sur les
montagnes.
A Dareda, nous sommes
aussi accueillis dans une mission catholique, les frères nous offrent
le repas, un jouet pour Yan... Le lendemain ils nous amènent visiter
l'hôpital un peu plus haut sur la montagne. Le lieu est vraiment
magnifique. Nous y rencontrons Rémy un français, volontaire depuis 1
an. Il nous fait visiter l'hôpital qui est très grand, 350
naissances par mois. Ils avaient déjà agrandi il y a quelques
années la maternité, mais ils doivent encore le faire.
Nous reprenons nos vélos
en direction de Babati, où nous attendra un des pères car ils
veulent à tout pris que nous allions dans une autre mission tenue
par les frères de St Augustin, décidément !!! La route ne fait pratiquement que descendre
après quelques belles montées. Yan qui a pris le vélo de Zoé est
ravi de pouvoir montrer qu'il sait faire. Moi j'ai trop peur de le
voir dans ces grandes descentes, alors je passe devant et je croise
les doigts !! Zoé elle est trop contente d'être avec moi. Les
25 kms sont vites fait.
Les frères St Augustin
parlent tous français, cela fait drôle mais c'est super intéressant
car forcément la discussion peu être un peu plus poussée. Pour
leur formation, ils sont obligés de venir en France au moins pendant
7 ans, certains restent plus. Partager quelques brefs moments dans
leur planning assez chargé est un vrai bonheur.
La route continue vers
les plus connus des parc Tanzaniens, le Tarangire puis le Ngorogoro
et sans oublier le Sérengueti. Nous traversons maintenant de grandes
plaines désertiques typiques des images que nous voyons souvent de
l'Afrique. Après Makuyuni, c'est un véritable défilé de 4x4 de
safaris remplis de blanc. Cela nous fait tout drôle et nous laisse
une sensation bizarre, nous qui arrivons de tous petits villages où
personne ne passe ou presque, nous voilà d'un seul coup plongé dans
cette zone de tourisme de masse !!!
Un soir nous nous
arrêtons dans un tout petit village, nous sommes très gentiment
accueilli chez une jeune femme. Pour y arriver nous prenons une
piste, le pino crève. Jm et Yan réparent mais le lendemain matin le
pino est toujours à plat. Nos pneus sont plein de petites épines et
vu que les miens commencent sérieusement à être usé !!!
Nous passerons la matinée
sur le bord de la route à réparer mes deux pneus, sous le regard
amusé des villageois, environ 10 trous dans celui de devant et 8
dans celui de derrière !!!
Le 23 septembre 2014,
nous arrivons grâce à un français travaillant pour une entreprise
française au camping « snake park ».meseranisnakepark. Les propriétaires, un couple d'Afrique du Sud qui ont fuit ici en
1993. Lorsqu'ils sont arrivés, il n'y avait rien, de chez rien,
complètement désertique. C'est juste incroyable ce qu'ils ont fait,
maintenant il y a un village avec des massaïs, un musée sur la
culture Massaï, le camping avec toute une partie avec des animaux,
cobra, python, croco, tortues... une clinique où les personnes
mordues par un serpent peuvent venir se faire soigner...
Les propriétaires sont
sympas et malgré le prix un peu « touristique » pour
nous, le lieu est très sympa. Les enfants sont trop contents. Ils
ont même réussi à prendre un petit serpent autour de leur cou.
Ma, la propriétaire offre 2 tee shirts et des autocollants aux
enfants pas peu fiers.
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