En route pour Nairobi.
Le passage de la
frontière, le lundi 6 octobre 2014, se fait sans aucun souci, juste des documents à remplir,
un peu long mais rien de méchant. Nos premiers tours de roue dans ce
nouveau pays sont accompagnés par le Kilimandjaro, nous sommes
vraiment très près de ce montre sacré, quel bonheur.
La route est toute droite
et plate, on ne peut pas se tromper, une seule route existe pour
rejoindre Imali la première « ville » sur notre route.
Nous sommes en plein pays Massaï. Les paysages sont désertiques,
nous apercevons des impalas, des girafes, un peu plus loin ce seront des
zèbres. C'est toujours aussi magique que de croiser ces animaux
sauvages dans leur environnement, on ne s'en lasse pas. Une belle
récompense pour nous.
Nous apercevons le sommet du Kilimandjaro ! |
Un soir nous nous
arrêtons dans un petit village massaï très sale, il y a des plastiques
partout, un vrai champ. C'est d'ailleurs une différence avec la
Tanzanie, le Kenya nous paraît sur ces premiers kilomètres très
sale ! Nous dormons dans une sorte de cabanon recouvert de
briques de lait dépliées !!! Au petit matin, la roue avant du
pino est à plat. Jm répare mais il constate que le pneu est
vraiment en piteux état.
Des champs de plastique... trop fréquent malheureusement |
Quelques kilomètres plus
tard, nous nous arrêtons devant une grande cheminée en béton. C'est
une carrière qui extrait les cailloux de la montagne. Au moment de
repartir nous voyons que le pneu a changé de forme, une grosse bosse
a fait son apparition. Nous nous renseignons pour trouver un nouveau
pneu mais impossible, nous sommes au milieu de nulle part, ce village
n’existe que parce que la carrière est arrivée ici. La prochaine
ville Imali est encore à environ 40 km !!
Nous repartons, mais
seulement quelque centaines de mètres plus loin, le pneu éclate !!!
Il fait super méga
chaud, il n'y a rien autour de nous, sauf quelques passants. Un homme
à moto s'empresse de vouloir nous aider, mais surtout de vouloir
nous arnaquer en profitant de la situation et peut-être en pensant
que nous étions désespérés !!! Loin s'en faut, ces quelques
mois à vadrouiller ont bien fait leur travail sur notre mental et
sur notre clairvoyance. Bref, Jm montera dans une voiture pour une
poignée de kwacha et rejoindra Imali où le conducteur très sympa
l'aidera à trouver le magasin qu'il faut... Jm trouve un seul pneu à
la bonne dimension, c'est un pneu de VTT !!! pas super mais
avons-nous le choix ?
Pendant ce temps, avec
les enfants nous attendons sur le bord de la route, à l'abri du seul
arbre du coin, merci à lui. C'est un peu stressant et surtout long.
Un bon moyen de mettre en pratique la théorie du lâcher prise, de
la confiance...
Quand je remonte sur le
vélo pour faire les 35 à 40 km qui nous restent jusqu'à Imali, j'ai
l'impression que mon vélo pèse 30 kg de plus, tellement ce pneu
tire sur la route, c'est l'horreur, mon moral en prend un coup, moi
qui a déjà un vélo très lourd... Il est tard, il fait presque
nuit lorsque nous arrivons à l'intersection de la route
Monbassa/Nairobi, nous apercevons un camp de chinois, nos merveilleux
souvenirs remontent. Nous sommes gentiment accueillis par un jeune,
génial, mais peu après un autre arrive et le ton monte, il n'est
pas d'accord !
Nous allons donc dans une
guest house non très loin à Imali.
A partir de là, tout
change pour la route. Nous sommes sur un grand axe, il y a beaucoup,
beaucoup de circulation, beaucoup de camions... De plus, la route
monte, il nous faudra 3h pour franchir une de ces montées, juste à
côté des camions qui doivent être en première. Il n'y a pas de
bas côté, nous sommes donc sur la route obligeant cette fille de
camion à s'écarter. Même l'herbe du bord de route est noire sous
l'effet de la pollution, je n'ose pas imaginer ce que nous respirons.
Pour une fois, j'aimerai bien faire comme les chinois !
C'est dur, le bruit, la
pollution, les montées, la chaleur.... on hésite à en franchir
encore une, puis on y va malgré Zoé qui rouspète. Nous serons bien
récompensés en étant accueilli chez Filoména, une petite dame âgée
au grand cœur, vivant seule dans une maison « moderne »
et simple, avec une superbe vue. Elle a donné une partie de son
terrain pour construire une petite église en terre pour les gens des
alentours. Nous ne parlons pas la même langue, mais ses yeux qui
pétillent et son cœur grand ouvert suffisent pour se comprendre.
Nous faisons aussi la connaissance d'une de ses amies, Nancy qui a
vécu au Congo et parle donc français. Nous passerons une douce
soirée avec ces deux femmes, à cuisiner ce que chacun a et à tout
partager.
Filoména, je vous aime |
Avant de repartir le
lendemain matin, nous visitons le Cottage dont Nancy est responsable.
Le site est vraiment joli, avec quelques animaux, une belle vue. Les
chambres hors budget pour nous sont très chic et propres. Une
piscine est en cours de réparation... Nous discutons un moment dans
le grand salon avec Nancy sur notre voyage... Quand nous lui disons
que nous n'avons pas encore de contacte pour Nairobi, elle appelle
une amie d'enfance qui peut nous accueillir pour quelques jours,
super. Ainsi, elle nous retire une bonne épine du pied, car arriver
dans une capitale est toujours un peu stressant lorsque nous ne
connaissons personne. Merci Nancy !
L'équipe de Nancy (sur la droite) |
Une des pensionnaires |
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